Mal perforant plantaire – Catherine nous partage son protocole

Bonjour Catherine. Aujourd’hui, vous souhaitiez nous partager un de vos cas cliniques, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre patient : son âge, les caractéristiques de sa plaie ?

Bonjour.
Aujourd’hui, je souhaitais vous parler de Monsieur F., un homme de 60/70 ans qui présente une insuffisance veineuse, un surpoids et un diabète de type 2. Ce patient nous a été adressé par son médecin traitant pour la prise en charge d’une plaie. Depuis plus de 6 mois, Monsieur F. souffre d’un mal perforant plantaire au niveau du pied droit, en dessous du gros orteil. Sa plaie était très fibrineuse et présentait beaucoup de kératose sur le pourtour de la plaie. Il est également suivi régulièrement dans un centre hospitalier, environ une fois par mois dans un service spécialisé dans les plaies diabétiques.

Quel est l’impact de cette plaie sur le quotidien du patient ?

Monsieur F. est un bon vivant qui profite de la vie. Auparavant, il pratiquait régulièrement le jardinage. Cette plaie l’empêche donc de faire ses activités quotidiennes et entraîne une importante sédentarité chez ce patient…

Pourquoi avez-vous choisi de nous parler de ce cas plutôt qu’un autre ?

Puisque c’est une plaie assez complexe avec une lourde étiologie, que l’on rencontre assez fréquemment chez les patients diabétiques, et également parce que ce patient a une personnalité assez particulière.

Selon vous, quels ont été les facteurs de succès de cette cicatrisation ?

Je pense qu’il faut déjà choisir le bon pansement. Les pansements hydrocellulaires que nous avons utilisé nous ont permis d’obtenir une bonne détersion et une bonne cicatrisation de la plaie. Également, réaliser des nettoyages quotidiens et une détersion régulière au niveau de la kératose. Puis bien sûr, la mise en place d’une chaussure de décharge et une prise en charge optimale du diabète ont aidé la cicatrisation.

Pour finir, auriez-vous des astuces à partager pour une meilleure prise en charge des plaies ?

Tout d’abord, la compliance du patient pour la réalisation des soins me semble essentielle. Il faut également, en tant qu’infirmière, se rendre disponible et être à l’écoute des demandes du patient. Il ne faut pas oublier aussi l’éducation thérapeutique du patient par rapport à la prise en charge de son diabète, c’est une source clé pour la cicatrisation. Cela passe par l’équilibrage du diabète, des conseils alimentaires, de l’activité physique et l’intérêt du port de la chaussure de décharge.

Merci Catherine pour ce partage d’expérience !