Maladie de Verneuil – Découvrez la chronique du Dr. Jean-Robert

Bonjour Dr. Jean-Robert. Aujourd’hui, vous souhaitiez nous partager un de vos cas cliniques. Pouvez vous nous en dire un peu plus sur votre patient : son âge, les caractéristiques de sa plaie ?

Bonjour.
Aujourd’hui, je souhaitais vous parler de Monsieur B., un patient âgé de 30/40 ans, atteint de la maladie de Verneuil qui présente depuis plusieurs années une plaie au niveau de la région glutéale. Cette plaie, qui était suintante, était soignée depuis une dizaine d’années par des petits drainages itératifs et des pansements quotidiens.

Et quel était l’impact de cette plaie sur le quotidien de votre patient ?

C’est un patient qui avait des soins locaux et un renouvellement de pansement tous les jours, ce qui a mené à des arrêts de travail à plusieurs reprises. Surtout, il avait une douleur chronique qui s’exacerbait par moment et nécessitait des drainages, réalisés à l’hôpital dans lequel il était suivi pour sa maladie de Verneuil. C’est un patient qui était malheureux et qui est venu nous voir car il ne parvenait pas à se sortir de cette plaie chronique.

Quel protocole de soins avez-vous mis en place ?

On a commencé par un débridement chirurgical, en « rasant » la partie superficielle de sa fesse puis le patient a bénéficié de soins locaux. Nous avons ensuite appliqué des pansements hydrocellulaires non-adhésifs, avec un renouvellement quotidien et nous avons été étonnés de voir une cicatrisation complète de ses lésions en 4 à 5 mois.

Et selon vous, quels ont été les facteurs clés de succès de cette cicatrisation ?

Alors en premier lieu, clairement un débridement efficace. Dans la maladie de Verneuil, il faut quand même être assez agressif dans le débridement face à des plaies avec de tels défects. Et surtout, le choix du pansement, qui a permis une cicatrisation rapide et efficace. Nous avons été étonnés, comme je le disais, de voir ce grand défect pariétal cicatriser en à peine 5 mois.

Pour finir, avez-vous des astuces à nous partager qui ont permis une meilleure prise en charge de ce patient ?

Déjà, quand on est face à des lésions infectieuses ou inflammatoires, je pense qu’il faut être assez agressif avec le débridement, sinon on laisse de l’inflammation qui peut être à l’origine d’une mauvaise cicatrisation. D’autre part, il faut choisir le bon pansement, qui permet une cicatrisation rapide et efficace, et avec ce pansement, on n’a pas été déçus.

Merci pour cet échange Dr. Jean-Robert !