Pied diabétique – Découvrez le témoignage de Laurent infirmier libéral

Bonjour Laurent. Aujourd’hui, vous souhaitiez nous partager un de vos cas cliniques, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre patient : son âge, les caractéristiques de sa plaie ?

Bonjour.
Aujourd’hui, je souhaitais vous parler d’un patient de 50/60 ans atteint d’un diabète de type 2 et qui souffre d’un mal perforant plantaire depuis 3 mois. La plaie est bourgeonnante et hyperkératosique. C’est un patient avec un contexte social très compliqué qui présente une observance limitée à ses traitements.

Quel protocole de soins a été mis en place ?

Au début, avant notre arrivée, ce patient était suivi par son médecin généraliste et était traité avec un antibiotique local et de la Bétadine.
J’ai décidé de repartir du début et d’arrêter ce protocole. Pour commencer, j’ai réalisé des nettoyages à l’eau et au savon et retiré l’hyperkératose au bistouri. Par la suite, j’ai appliqué des pansements hydrocellulaires et j’ai suggéré au patient une consultation spécialisée pour pouvoir mettre en place une décharge. Malheureusement, il ne s’est jamais rendu à la consultation et donc la décharge n’a pas été mise en place.
On a réussi à obtenir une amélioration assez rapide de la plaie étant donné que celle-ci a cicatrisé en moins de 2 mois.

Et quel est l’impact de cette plaie sur le quotidien de ce patient ?

C’est un patient qui vit seul et qui ne se déplace qu’à pied pour ses démarches administratives, ses courses et de manière générale dans la vie quotidienne. Donc son mal perforant plantaire a vraiment fortement impacté sa vie quotidienne. Sa cicatrisation lui a permis de reprendre sa vie normale.

Pourquoi nous parler de ce cas plutôt qu’un autre ?

Parce que la rapidité de la cicatrisation chez ce patient m’a marqué : son mal perforant plantaire a cicatrisé en moins de 2 mois grâce aux pansements hydrocellulaires qui sont très efficaces.

Selon vous, quels ont été les facteurs du succès de cette cicatrisation ?

Ce qui a particulièrement bien fonctionné avec ce patient, c’est l’instauration d’un climat de confiance entre lui et moi. On a conclu un marché ensemble : il devait être là pour tous les changements de pansement et aller régulièrement chercher à la pharmacie le nécessaire. Cela nous a vraiment permis d’augmenter son observance et de diminuer la durée de la prise en charge.

Pour finir, auriez-vous des astuces à partager pour une meilleure prise en charge des plaies ?

Pour prendre en charge un patient diabétique qui souffre d’une plaie, bien sûr le pansement joue beaucoup, mais une prise en charge globale est indispensable. En plus du traitement local de la plaie, on a travaillé sur l’activité physique, l’alimentation, l’observance aux traitements médicamenteux, …

Merci beaucoup Laurent pour cet échange !