Ulcères mixtes – Grégory nous partage son protocole

Bonjour Grégory. Aujourd’hui, tu souhaitais nous partager un de tes cas cliniques. Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton patient : son âge, les caractéristiques de sa plaie ?

Bonjour.
Aujourd’hui, je souhaitais vous parler d’une patiente que j’ai prise en charge il y a quelques mois, pour des plaies qui dataient de 8 à 10 mois. La patiente est une dame âgée de plus de 60 ans qui souffre d’insuffisance veineuse, en surpoids et qui vit dans un contexte d’incurie du domicile, avec une personnalité plutôt passive. Elle habite actuellement avec ses 2 grands enfants qui ont entre 20 et 30 ans, et elle ne sort plus de chez elle. On est dans un contexte de coupure sociale, peut-être en lien avec ses difficultés à la mobilisation, ses douleurs lancinantes, je ne sais pas vraiment… Les plaies étaient plutôt localisées sur les membres inférieurs, des genoux jusqu’aux talons, avec des ulcères mixtes à prédominance veineuse. Ses plaies étaient assez fibrineuses pour certaines, suintantes pour d’autres et étaient très étendues (jusqu’à 6 à 8 cm de diamètre), assez profondes et très sensibles à la mobilisation et lors du nettoyage, donc un impact assez conséquent pour la patiente.

Quel protocole de soins a été mis en place ?

On a fait un premier bilan avec le médecin traitant, et également avec un angiologue pour qu’il puisse faire un doppler et un état des lieux de la situation de cette patiente. Par la suite, le protocole mis en place reposait sur des bandes de compression UrgoK2 en complément des pansements. La patiente avait précédemment été prise en charge avec des pansements à fibres, mais ces derniers n’avaient globalement pas réussi à stabiliser la situation. Donc on a fini par changer le protocole en utilisant des pansements hydrocellulaires non-adhésifs en dessous des bandes UrgoK2.

Lors du suivi, qu’as-tu constaté au niveau de l’évolution des plaies ?

Globalement, on a réussi, sur une période d’environ 4 mois à réduire l’intégralité des plaies. Il nous reste maintenant quelques lésions qui sont plus des lésions de grattage que des ulcères. La patiente a donc pu retrouver un peu d’autonomie. On a arrêté les bandes UrgoK2 et on est passé à des chaussettes de contention qui, pour le moment, semblent faire le travail.

Pourquoi as-tu choisi de nous raconter ce cas plutôt qu’un autre ?

J’ai eu la chance de participer aux 24h de la Cicat' en 2022, où l’on nous a parlé à plusieurs reprises de ces pansements hydrocellulaires non-adhésifs et c’est la première fois que je les utilisais sur des plaies conséquentes. Pour cette patiente, qui avait des plaies assez « anciennes », l’évolution de pansement en pansement a été assez impressionnante et fascinante en 4 mois.

Selon toi, quels sont les facteurs du succès de cette cicatrisation ?

Déjà, c’est de faire le bon bilan avec les différents professionnels de santé (médecin traitant, spécialistes, …) pour pouvoir clairement identifier la problématique du patient. En l’occurrence avec l’angiologue pour cette prise en charge. Aussi, d’avoir une bonne compréhension des produits que l’on utilise et bien sûr, l'observance de la patiente est la clé et la base du soin.

Merci beaucoup Grégory pour ce témoignage !