Ulcère de jambe veineux – Découvrez le témoignage de Stéphanie

Bonjour Stéphanie. Aujourd’hui, vous souhaitiez nous partager un de vos cas cliniques, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre patient : son âge, les caractéristiques de sa plaie ?

Bonjour.
Aujourd’hui, je souhaitais vous parler de Monsieur A., un homme de 50/60 ans plutôt sédentaire, qui se déplace essentiellement pour aller chercher son traitement à la pharmacie et son pain à la boulangerie. C’est un patient qui présente de lourds antécédents médicaux : diabète, insuffisance veineuse, ... Nous l’avons donc pris en charge pour un ulcère de jambe veineux situé sur sa jambe droite qui perdure depuis quelques mois.

Quel protocole de soins a été mis en place ?

On a commencé avec des pansements hydrocellulaires non-adhésifs. Aussi, j’aime bien faire appel au Centre Plaies et Cicatrisation pour avoir leur avis, être sûre de l’étiologie de la plaie, … Leur retour a conforté notre protocole de soins et ils nous ont conseillé des bandes de compression UrgoK2. Malheureusement, notre patient n’est pas très observant, il touchait beaucoup aux bandes et avait du mal à les supporter car c’était assez douloureux. Par conséquent, il les gardait parfois 24 heures, parfois 3 heures, c’était vraiment fluctuant jusqu’au jour où il a décidé de ne plus en mettre du tout. Bien sûr, on savait que ce serait plus laborieux au niveau de la cicatrisation, mais on a fini par y arriver quand même étant donné que la plaie s’est complètement refermée en 5 à 6 mois et ne nécessite plus de pansements.

Et quel est l’impact de cette plaie sur le quotidien de ce patient ?

Ce qui impactait le plus Monsieur A., c’était vraiment la douleur. Ça le dérangeait beaucoup la nuit puisque ça lui causait des réveils nocturnes à répétition. En tant qu’ancien fumeur, il nous disait parfois que s’il continuait à avoir aussi mal, il pourrait « refaire des bêtises » comme il disait. La cicatrisation et la disparition des douleurs l’ont vraiment apaisé. À force de dialoguer, de relativiser et de voir une évolution positive, on a fini par y arriver.

Pourquoi nous parler de ce cas plutôt qu’un autre ?

Cette cicatrisation représentait vraiment un « défi », premièrement au vu des lourds antécédents médicaux du patient et deuxièmement, car le patient n’était ni complaisant, ni observant et ne respectait pas vraiment les soins et le suivi.

Selon vous, quels ont été les facteurs du succès de cette cicatrisation ?

Je dirais le protocole de soins en lui-même, qui était simple et adapté : pour ce patient peu observant et difficile à convaincre, il fallait que ce soit simple, que ça aille vite et que ce ne soit pas trop embêtant pour lui.

Merci beaucoup Stéphanie pour cet échange !