Plaie du pied diabétique – Amandine nous partage son protocole

Bonjour Amandine. Aujourd’hui vous souhaitiez nous partager un de vos cas cliniques. Pouvez vous nous en dire un peu plus sur votre patient : son âge, les caractéristiques de sa plaie ?

Bonjour.
Aujourd’hui, je souhaitais vous parler d’un patient de 60/70 ans, qui est diabétique de type 2 avec des antécédents d’hypertension. Il s’est présenté pour la prise en charge d’une lésion récente et hyperkératosique au niveau du pied gauche, en lien avec un frottement dans la chaussure. C’est un patient dynamique, qui a l’habitude de marcher et qui mène une vie très active.

Quel était le protocole de soins ?

La prise en charge a débuté en janvier où, après détersion de l’hyperkératose, on a une plaie d’environ 6 mm sur 4 mm qui est superficielle et bourgeonnante au centre. On décide alors de mettre en place une décharge avec une chaussure de Barouk, ce que le patient avait fait d’office finalement, puisqu’il avait d’ores et déjà ressorti la chaussure qu’il avait chez lui. Puis on a appliqué un pansement adapté à sa plaie avec une bande, avec un changement quotidien pour surveiller les signes d’aggravation locale. Nous décidons de le revoir au sein de notre structure une dizaine de jours plus tard et là, la lésion est déjà complètement cicatrisée ; donc on obtient une cicatrisation en 11 jours !

Et quel a été l’impact de cette cicatrisation sur le quotidien de votre patient ?

Le patient étant actif dans la vie de tous les jours : il fait ses courses, va chercher son journal et promène son chien ; la lésion a été dérangeante dans le sens où il a fallu qu’il se mette au repos et qu’il porte une chaussure de Barouk, ce qui n’est pas très confortable et pratique. Donc cette cicatrisation rapide lui a permis de reprendre rapidement ses activités quotidiennes.

Pourquoi avez-vous choisi de nous raconter cette anecdote en particulier ?

Puisque c’est un patient qui fait du bien, dans le sens où il a appliqué tous nos conseils et toutes nos recommandations, ce qui a permis une cicatrisation relativement rapide. Cela montre que quand on fait tout ce qu’il faut, on peut vite cicatriser une plaie.

Et une dernière question selon vous, quels ont été les facteurs de succès de cette cicatrisation ?

C’est le fait que le patient adhère complètement à la prise en charge, avec le repos, la décharge et les pansements avec une bonne fréquence de change ; et bien sûr, un pansement adapté à la plaie.

Merci pour cet échange Amandine !