Pourquoi différents pansements Selon l'évolution de la plaie Selon le type de plaie Choisir le bon pansement en fonction du stade d’une plaie : IL FAUT FAIRE LE BON CHOIX La gestion des plaies est un aspect fondamental des soins de santé, et choisir le bon type de pansement est essentiel pour favoriser une guérison rapide et éviter les complications. Les plaies évoluent à travers différents stades de cicatrisation, chacun nécessitant un soin adapté. 1. Pourquoi différents pansements ? Chaque pansement possède des propriétés spécifiques qui répondent à des besoins précis selon l’état de la plaie et son évolution. Les pansements sont classés selon leur principale fonction 1 Les pansements absorbants, détersifs et mèches Alginates : Principalement constitués d'alginates, ces pansements possèdent une forte capacité d’absorption des exsudats et des propriétés hémostatiques. Ils sont particulièrement adaptés aux plaies très exsudatives, en phase de détersion ou aux plaies présentant un saignement. Hydrofibres : Composés de fibres qui se transforment en un gel cohésif au contact des exsudats, ces pansements sont hautement hydrophiles et exercent un effet hémostatique de contact. Ils conviennent parfaitement aux plaies très humides. Hydrocellulaires : Ces pansements multicouches incluent une couche hydrophile de polymères absorbants. On distingue trois sous-catégories selon leur capacité d’absorption. Ils sont recommandés pour les plaies modérément à fortement exsudatives. Les mèches : indiquées pour le traitement des plaies cavitaires ou profondes, elles permettent un débridement doux, favorisent le drainage des exsudats et facilitent le nettoyage en profondeur. Les pansements favorisant le maintien du milieu humide Hydrocolloïdes : Composés de polymères absorbants, notamment de carboxyméthylcellulose, ces pansements permettent une absorption progressive et modérée. Ils sont adaptés aux plaies faiblement exsudatives et favorisent un environnement propice à la cicatrisation. Hydrogels : Conçus pour réhydrater les plaies sèches, ils facilitent la détersion en ramollissant les tissus nécrosés, contribuant ainsi au nettoyage de la plaie. Les pansements antimicrobiens, neutralisants et interfaces Pansements à l’argent : Recommandés dans la prévention ou le traitement des infections, ces pansements possèdent des propriétés antibactériennes efficaces.. Pansements au charbon actif : Utilisés pour absorber et neutraliser les mauvaises odeurs, notamment dans le cas de plaies malodorantes. Interfaces : Pansements à faible adhérence, conçus pour rester en place sans coller à la plaie. Ils minimisent la douleur lors du retrait (retrait atraumatique) et sont particulièrement adaptés aux plaies sensibles ou fragiles en cours de cicatrisation. Tulle gras : Constitués d’une fine gaze imprégnée d’une substance hydrophobe (de la vaseline ou un autre corps gras). 2. Selon l’évolution de la plaie Il existe plusieurs stades dans le processus de cicatrisation — nécrose, détersion, bourgeonnement, épidermisation — qui vont chacun, nécessiter d’un environnement particulier. Un pansement mal choisi peut retarder la cicatrisation, voire aggraver l’état local. C’est pourquoi il est essentiel de faire évoluer le pansement en fonction de l’évolution de la plaie, en s’appuyant sur des produits aux propriétés ciblées : absorbants, hydratants, antimicrobiens ou protecteurs. Télécharger le guide de prise en charge des plaies PHASE D’INFECTION : Les pansements à l’argent sont à utiliser, de même que ceux au PHMB (polyhexaméthylène biguanide) ou à la polyhexanide en cas de suspicion d’infection (si celle-ci n’est pas encore présente). Ils apportent une action antimicrobienne locale efficace permettant de prévenir des risques d’infection, le tout en favorisant la poursuite du processus de cicatrisation. Si une plaie est infectée, il faudra dans ce cas associer à une détersion quotidienne de celle-ci, un pansement à haut pouvoir d’absorption (HPA) hydrocellulaire ou alginate. En présence de signes systémiques ou d’une infection sévère, une antibiothérapie générale devra également être envisagée, sur indication médicale, et idéalement guidée par un prélèvement bactériologique. En présence de signes systémiques ou d’une infection sévère, une antibiothérapie générale devra également être envisagée, sur indication médicale, et idéalement guidée par un prélèvement bactériologique. PHASE DE NECROSE : L’objectif est de favoriser le débridement. Pour cela en l’absence de problème de vascularisation, on privilégiera des pansements hydrogels qui ramollissent la nécrose sèche. Il faut impérativement éviter les pansements secs qui favorisent la macération ou la fixation des tissus nécrosés. PHASE DE BOURGEONNEMENT : La plaie commence à produire du tissu de granulation. Il est alors important de le protéger tout en maintenant une humidité favorable. On optera pour des interfaces grasses non adhérentes ou des pansements hydrocellulaires, qui assurent le confort et le maintien du milieu humide. On évitera les pansements trop absorbants ou collants qui pourraient arracher la peau-péri lésionnelle fragile. PHASE D’EPIDERMISATION : L’objectif est de protéger l’épiderme en cours de reformation et maintenir un environnement favorable à la cicatrisation. Les interfaces, les hydrocellulaires ou les hydrocolloïdes sont à privilégier pour éviter les traumatismes au retrait et favoriser une cicatrisation rapide et de qualité. Les changements de pansements peuvent être plus espacés. 3. Selon le type de plaie Chaque plaie a ses spécificités. Adapter le pansement au type de plaie permet non seulement de mieux répondre aux besoins locaux, mais aussi d'accélérer le processus de cicatrisation tout en limitant les complications. Le choix du pansement doit donc être guidé par la localisation, la profondeur, la cause de la plaie et son contexte clinique. Télécharger le guide de prise en charge des plaies UN ULCERE DE JAMBE : Un diagnostic permettant de savoir l’étiologie de l’ulcère entre un ulcère veineux, mixte ou artériel est essentiel pour déterminer le bon traitement. Chacun ne se traite pas de la même façon. 2Dans les cas d’un ulcère de jambe veineux (IPS > 0.8), souvent exsudatif, on utilise des pansements HPA (hydrocellulaire ou alginate) combinés à une compression multitypes multicouches Pour les ulcères de jambe artériels (IPS < 0.6), les plaies peuvent être soit sèche, il faut utiliser une interface grasse, soit très légèrement exsudatives et dans ce cas il faut opter pour un alginate ou un hydrofibre. Attention, ne surtout pas appliquer de compression pour ce type d’ulcère. Si l’ulcère de jambe est mixte (IPS entre 0.6 et 0.8) il faudra adapter le pansement selon le niveau d’exsudat : une interface si la plaie est sèche, un alginate ou un hydrofibre si la plaie est peu exsudative et un pansement HPA hydrocellulaire ou alginate si elle est exsudative. PLAIE DU PIED DIABETIQUE : Cette plaie présente un risque élevé d’infection et de mauvaise cicatrisation, du fait de la neuropathie et de l’artériopathie fréquente. On privilégiera donc les pansements peu traumatiques tels que les pansements hydrocellulaires, tout en surveillant attentivement les signes infectieux. Si besoin, on intégrera un pansement à l’argent ou l’utilisation de mèches si la plaie est très fibrineuse. La décharge (par exemple via semelles, chaussures orthopédiques, plâtres de décharge…) reste une condition indispensable à la réussite du traitement. ESCARRE : Dans le cadre d’une escarre, le choix du pansement dépend de son stade : Stades 1 et 2 (atteinte superficielle) : on privilégiera des interfaces grasses ou des hydrocellulaires (adhérents ou non selon la fragilité cutanée) pour protéger et favoriser la cicatrisation. Stades 3 et 4 plaies profondes, cavitaires ou nécrotiques) : l’usage de mèches est souvent nécessaire pour combler la cavité et faciliter le drainage. En cas de risque infectieux, on optera pour des pansements à l’argent. L’association de plusieurs pansements peut être envisagée (exemple : si l’escarre est profonde et exsudative on peut associer l’usage de mèche avec un pansement HPA). PLAIES POST-OPERATOIRES : La priorité est de protéger la plaie tout en surveillant l’évolution. On utilise des interfaces ou des films transparents qui permettent une observation sans retirer le pansement trop souvent. Dans le cas d’une plaie post-opératoire exsudative, il faut privilégier un pansement HPA hydrocellulaire ou alginate. PLAIES TRAUMATIQUES : Comme les coupures ou les abrasions, les plaies traumatiques sont traitées selon leur profondeur. Pour les plaies superficielles, un pansement hydrocolloïde ou une interface grasse suffit. Si la plaie est plus profonde ou exsudative, un pansement absorbant type hydrocellulaire ou alginate est plus adapté. En cas de plaie à haut risque infectieux, un pansement antibactérien peut être appliqué temporairement. BRULURE : En cas de brûlure du 1er ou 2nd degré, il faut privilégier les pansements qui apaisent, hydratent et protègent comme les interfaces, les tulles gras, ou les tulles à l’argent pour prévenir l’infection. Le confort du patient et l’adhérence minimale sont essentiels. EPIDERMOLYSE BULLEUSE : La peau étant extrêmement fragile, tous les soins doivent être réalisés avec douceur. Les pansements utilisés doivent être non adhérents avec un retrait atraumatique comme les interfaces grasses, les tulles gras ou les hydrocellulaires doux. On évitera absolument tout pansement collant ou traumatique. Découvrez les solutions Urgo Medical URGOSTART PLUS BORDER Pansement hydrocellulaire adhésif à forte capacité d’absorption, avec fibres polyabsorbantes et matrice TLC-NOSF. Non substituable. Découvrir ce produit UrgoTul Interface Pansement interface souple avec matrice TLC.(1,2,3). Non substituable. Découvrir ce produit UrgoTul Argent Pansement interface souple avec matrice TLC-Ag. 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