Le biais cognitif influence le raisonnement et la prise de décisions, pouvant être à l'origine de jugements erronés (1,2). Celui-ci peut grandement et quotidiennement impacter votre pratique médicale et influencer votre perception de la douleur. Ces biais cognitifs peuvent influencer la perception de la douleur de vos patients ainsi que les traitements locaux.
Les biais cognitifs peuvent grandement et quotidiennement impacter votre pratique médicale.
L’être humain est faillible et les professionnels de santé ne font pas exception (1). En effet, face à une situation ou une information, de nombreux mécanismes psychologiques se mettent en place sans même que nous en ayons conscience et peuvent entraîner des jugements erronés : ce sont les biais cognitifs (1,2).
Depuis plus d’une vingtaine d’années, des chercheurs en sociologie, en psychologie et en sciences cognitives s’intéressent à la place des biais cognitifs dans les erreurs médicales (1,2).
Les biais peuvent impacter l’interprétation des données et l’analyse des risques et des bénéfices, et sont donc susceptibles d’influencer les professionnels de santé dans :
• leur raisonnement clinique,
• la pose d’un diagnostic,
• les choix thérapeutiques, ... (1,2)
Les « raccourcis de la pensée » qui guident les jugements et les décisions, notamment dans des situations d’urgence.
L’hypothèse diagnostique initiale n’est pas modifiée malgré la disponibilité de nouvelles informations ; le patient n’est plus le dénominateur commun entre tous les intervenants.
Retenir uniquement les éléments qui confirment notre hypothèse sans chercher des éléments contradictoires.
Une « étiquette » est attribuée au patient et l’information se transmet d’un médecin à l’autre.
Se souvenir plus facilement d’un événement marquant ou récent.
Être amené à favoriser ou exclure un diagnostic par la présence de sentiments positifs ou négatifs ou d’a priori envers le patient. Ce peut être le cas, par exemple, avec des patients ayant des dépendances ou connus pour des problèmes fonctionnels, ou encore des patients avec qui la relation est plus difficile ou peu coopérants.
1. Triacca ML, et al. Aspects cognitifs de l'erreur en médecine. Swiss Medical Forum. 2017;17(13-14):304-307.
2. Platforme Régionale d'Appui à la gestion des Evènements Indésirables. Les biais cognitifs en Santé.