Audrey, infirmière libérale,
permet à son patient de reprendre ses fonctions.
Lundi 27, 18h35, Grand Est
La journée d’Audrey n’est pas finie. Derrière la porte d’entrée l’attend Monsieur D., un patient octogénaire atteint de diabète et d’insuffisance veineuse, qui souffre depuis plusieurs mois d’un ulcère de jambe veineux.
Découvrez comment Audrey est parvenue à gérer cette situation : son interview ainsi que ses conseils et astuces pour une cicatrisation couronnée de succès !
L'INTERVIEW DE... Audrey
le 27 mars 2023
Aujourd'hui, nous avons le plaisir d'interviewer Audrey, infirmière depuis 2005 ayant exercé en maison de retraite et en service hospitalier, et infirmière libérale depuis 13 ans maintenant.
Bonjour Audrey. Aujourd’hui, tu souhaitais nous partager un de tes cas cliniques, peux-tu nous en dire un peu plus sur ton patient : son âge, les caractéristiques de sa plaie ?
Bonjour.
Aujourd’hui, je souhaitais vous parler d’un patient octogénaire, fumeur et atteint d’insuffisance veineuse. C’est un monsieur très actif dans la vie de tous les jours, autant dans sa vie personnelle que professionnelle. Il y a à peu près 1 an, il a commencé à avoir une petite plaie au niveau de la jambe gauche qui s’est finalement transformée en ulcère et ça s’est également étendu à sa jambe droite. Le patient a consulté plusieurs spécialistes et au niveau vasculaire, l’angiologue disait que tout était bon.
Quel protocole de soins a été mis en place ?
Alors on a essayé plusieurs protocoles de soins. Au départ, le patient a fait ce que je pense être une allergie à des composants de pansements précédemment prescrits. Ça s’est étendu sur toute sa jambe gauche et du coup, je suis passée sur des pansements interface. Ensuite, la plaie coulait de plus en plus et à ce moment-là, on a changé pour des pansements plutôt absorbants. Dernièrement, sa jambe était complètement « cartonnée » avec un aspect de peau de serpent. On a ajouté une hydratation au Dexeryl et on commence à constater une amélioration et on espère une cicatrisation à plus ou moins moyen terme. Donc aujourd’hui, le protocole repose sur une hydratation au Dexeryl et des pansements interfaces.
Quel a été l’impact de cette plaie et de la cicatrisation sur le quotidien du patient ?
Comme c’est un patient d’ordinaire très actif, cette plaie qui perdure est très embêtante pour lui puisqu’il ne peut plus intervenir dans sa vie associative. On a quand même fait au mieux pour qu’il puisse maintenir ses activités et sa vie sociale, car on sait bien que si le moral ne va pas, rien ne va. On a jonglé avec différents pansements pour s’adapter à la plaie et au train de vie du patient. Certaines fois, la plaie coulait plus donc il fallait un pansement plus absorbant, parfois c’était plus sec donc il fallait apporter une hydratation, … Forcément, la cicatrisation a joué sur le moral du patient, qui est aussi content de voir que la prise en charge est efficace et qu’on s’adapte à son train de vie, à lui et à sa plaie.
Pourquoi as-tu choisi de nous raconter ce cas plutôt qu’un autre ?
Puisque c’est un patient avec une plaie complexe que l’on prend en charge depuis quelque temps déjà et chez qui on aura essayé plusieurs protocoles avec toutes sortes de pansements. Mon objectif est vraiment de parvenir à une cicatrisation complète de ses jambes grâce à une prise en charge optimale.
Selon toi, quels sont les facteurs de succès d’une bonne cicatrisation ?
Déjà, c’est le pansement choisi. Et bien sûr la collaboration entre les différents professionnels et notamment le partenariat avec les représentants Urgo Medical qui sont facilement joignables, avec qui on peut communiquer, joindre des photos et qui nous donnent de bons conseils.
Pour finir, aurais-tu des astuces à partager pour une meilleure prise en charge des plaies ?
Personnellement, j’aime bien intégrer le patient lui-même dans le parcours de soins, dans son processus de cicatrisation et le responsabiliser sur ses pansements. Par exemple, je lui conseillais lors de la douche de passer un petit jet d’eau sur la plaie parce qu’un médecin m’avait dit que les micro-pulsions de la douche favorisaient le retour veineux et permettaient d’amener du sang frais. Ainsi le patient fait plus attention et nous aide à atteindre une cicatrisation optimale. Donc vraiment, mon astuce est de rendre le patient acteur pour raccourcir le temps de cicatrisation.
Un grand merci Audrey pour cet échange !
Vous souhaitez avoir plus de détails sur la prise en charge ou les produits utilisés par Audrey pour le traitement de ce patient en particulier ? Découvrez ce contenu en ouvrant les documents dans la rubrique "Envie d'aller plus loin ?" !
Les Trucs et Astuces
Les conseils de Audrey pour une cicatrisation couronnée de succès
CHOISIR LE BON PANSEMENT
« Choisir le bon pansement est le premier point de départ pour une cicatrisation réussie. Pour se faire, il faut jongler dans la gamme de pansements pour sélectionner le plus adapté à la plaie et à ses besoins, mais aussi celui qui conviendra le mieux au patient et à son train de vie. »
RÉAJUSTER LE PROTOCOLE DE SOINS
« Il faut être flexible et observateur. Si un protocole de soins n’entraine aucune amélioration notable au niveau de la plaie, il faut en rediscuter et réajuster la prise en charge pour optimiser la cicatrisation. »
COLLABORER & ÉCHANGER
« L’un des facteurs clés de la cicatrisation est la collaboration : entre les différents professionnels de santé, mais aussi avec les représentants Urgo Medical qui nous donnent de bons conseils et avec qui l’on peut facilement communiquer. »
IMPLIQUER LE PATIENT DANS SA PRISE EN CHARGE
« J’aime bien intégrer le patient dans son parcours de soins et le responsabiliser quant à sa prise en charge. Cela repose sur des conseils et des explications pour vraiment le rendre acteur de sa cicatrisation et gagner du temps. »
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