Anne-Laure, infirmière à domicile,
revient à sa voiture : il y a de la magie dans l'air.
Jeudi 17, 15h25, Île-de-France
Cet après-midi, Anne Laure se rend chez sa patiente, une jeune femme âgée de 30/40 ans qui a vécu un drame.
Découvrez comment Anne-Laure est parvenue à gérer cette situation : son interview, ses conseils et astuces et le cas clinique en images détaillé de sa patiente.
Samedi 19 novembre 2022 : Anne-Laure, infirmière libérale dans la région Ile-de-France
Ulcère veineux exsudatif : Anne-Laure nous partage le cas clinique de sa patiente
A l'aide du protocole de soins détaillé et de photos de plaies, découvrez l'évolution de la cicatrisation de cette patiente !
Je découvre l'évolution de la plaie en imagesL'INTERVIEW DE... Anne-Laure
le 19 novembre 2022
Aujourd'hui, nous avons le plaisir d'interviewer Anne-Laure, infirmière libérale depuis 2015 et qui a actuellement un cabinet en Ile-de-France.
Bonjour Anne-Laure. Aujourd’hui, vous souhaitiez nous partager un de vos cas cliniques. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre patient : son âge, les caractéristiques de sa plaie ?
Bonjour.
Aujourd’hui, je souhaitais vous parler d’une patiente, âgée de 30/40 ans. Elle présentait 3 ulcères veineux exsudatifs suite à un accident et n’avait pas reçu de prise en charge optimale ; ses plaies étaient notamment nettoyées au Dakin, elle avait des bandes de contention plus ou moins adaptées, et ses plaies se sont donc transformées en ulcères... Malheureusement, cela a eu de grosses répercussions sur ses plaies et sur la cicatrisation étant donné que cela faisait 3 ans qu’elle avait ses ulcères, et bien sûr des répercussions sur sa vie privée aussi.
Quel était le protocole de soins ?
Le protocole mis en place reposait sur un pansement hydrocellulaire adhésif adapté à sa plaie avec des bandes de compression UrgoK2, étant donné que les plaies étaient propres, bourgeonnantes et sans fibrine ; et nettoyage à l’eau et au savon bien sûr. Avant cela, elle avait d'autres types de pansements car les plaies étaient assez exsudatives. Il n’y avait pas de traitement étiologique.
Lors du suivi, qu'avez-vous constaté au niveau de l’évolution des plaies ?
J’ai constaté, avec ma patiente, qu’il y avait une évolution sur un des ulcères en 24 heures. Au bout d’une semaine, on a remplacé le pansement 1 jour sur 2 puisque l’exsudat était modéré voire minime, et cet ulcère a cicatrisé en 3 semaines avec le pansement que nous avions choisi. Pour les 2 autres ulcères veineux, ils ont bien diminué de taille.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre patiente : son parcours, ses projets ?
C’est une patiente qui est arrivée dans la région depuis quelques mois. Elle avait plein de projets avec sa famille, mais avec ses plaies, ses traitements notamment les bandes depuis 3 ans et les hospitalisations, cela a compliqué les choses.
Donc les plaies avaient mis, en quelque sorte, leurs projets personnels en stand-by ?
Oui… C’est une patiente qui ne marchait quasiment plus, qui ne sortait presque plus. Je lui ai dit de reprendre la marche et l’activité physique, même avec ses plaies. Elle a donc retrouvé une certaine mobilité au niveau de la cheville à force de remarcher.
Comment lui avez-vous conseillé de reprendre une activité ?
Je lui ai expliqué l’importance de marcher pour ses articulations, et je lui ai dit de sortir tous les jours pour aller marcher. C’est une personne qui avait besoin d’être stimulée. En plus, c’est une patiente qui m’avait été adressée par un médecin que je connaissais et en qui elle avait confiance, donc la relation de confiance entre nous s’est installée beaucoup plus vite.
Elle a donc une excellente observance du fait que vous aviez une relation de confiance ?
Oui, c'est ça !
Pourquoi avez-vous choisi de nous raconter ce cas plutôt qu’un autre ?
C’était un cas pour lequel il y avait beaucoup de choses à prendre en compte : il n’y a jamais que la plaie. En plus, c’était une patiente jeune, avec 3 ulcères survenus à la suite d’un accident, donc il y avait aussi beaucoup de facteurs psychologiques. Elle veut vraiment que les plaies se terminent au plus vite, car elles lui rappellent l’accident. Il y a donc beaucoup de choses intéressantes dans cette prise en charge.
Anne-Laure, vous avez un DU Plaies et Cicatrisation, et vous avez commencé cette année le DU Plaies du pied diabétique ; qu’est-ce qui vous pousse à vous former ?
De manière générale, j’aime apprendre. Ensuite, en libéral, on est un peu isolé et les DU nous permettent d’avoir des connaissances que certains n’ont pas en ce qui concerne les plaies. On travaille en équipe avec les médecins généralistes et on peut parfois les guider. Un DU apporte de la crédibilité auprès des médecins, ça permet d’avoir une autre approche dans nos collaborations et nos échanges. Aussi, ça permet de favoriser et d’étendre son réseau, d’avoir accès à plus de personnes et c’est important en libéral pour ne pas être isolé. C'est pour cette raison que la formation d'IPA pourrait être un pivot dans la prise en charge de ces patients porteurs de plaies.
Aimeriez-vous partager une dernière chose avec vos confrères/consœurs sur votre quotidien d’infirmière libérale ?
Moi, j’aime beaucoup le côté relationnel qu’on peut avoir avec les patients, les échanges aussi avec les différents professionnels de santé : infirmiers, médecins, équipes mobiles Plaies et Cicatrisation. Dès que j’ai un doute sur un protocole, on peut échanger, s’aiguiller et se conseiller.
Un grand merci pour cet échange Anne-Laure !
Vous souhaitez découvrir le cas clinique détaillé de sa patiente ou plus de détails sur la prise en charge ou les produits utilisés ? Découvrez ce contenu en ouvrant les documents dans la rubrique "Envie d'aller plus loin ?" !
Les Trucs et Astuces
Les conseils d'Anne-Laure pour une cicatrisation couronnée de succès
NETTOYER QUOTIDIENNEMENT LA PLAIE
« La première étape primordiale lors de la prise en charge est le lavage abondant de la plaie à l’eau claire et au gel moussant assainissant, tous les jours. »
METTRE EN PLACE LE BON PROTOCOLE DE SOINS
« Pour prendre le chemin de la cicatrisation, il est indispensable de réaliser à la fois une prise en charge étiologique et une prise en charge locale de la plaie. »
INSTAURER UNE RELATION DE CONFIANCE AVEC VOTRE PATIENT
« Faire preuve d’observation et d’empathie pour comprendre au mieux la situation, les besoins et les inquiétudes de votre patient, et adapter votre discours et vos conseils est indissociable de votre prise en charge médicale. »
RECOMMANDER DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE
« Privilégier la technique des petits pas pour assurer une activité physique continue, avec des objectifs faciles mais quotidiens. Par exemple, quittez votre patient en lui disant d’aller marcher 30 minutes et de vous débriefer le lendemain de ce qu’il a fait, vu ou ressenti. »
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Rejoignez la communauté !Mentions légales Urgo K2 : Système de compression multitypes bi-bande à pression contrôlée. Indications : Traitement, chez l’adulte, de l’ulcère veineux de jambe et/ou des oedèmes du membre inférieur, pour lequel une compression forte est recommandée. Contre Indications : Pathologie artérielle modérée ou sévère, avec notamment un Indice de Pression Systolique (IPS) récent <0.8. Patient souffrant de phlegmatia coerulea dolens (phlébite bleue douloureuse avec compression artérielle), de phlébite septique. Oedème causé par une insuffisance cardiaque congestive. Pontage artériel extra-anatomique. Hypersensibilité connue à l’un des constituants – en particulier le latex pour Urgo K2. Intégralement remboursable LPPR (Séc. Soc. 60% + Mutuelle 40%) dans le traitement de l’ulcère de jambe d’origine veineuse (IPS ≥ à 0.8). Dispositif Médical de classe I. Lire attentivement la notice avant utilisation.
Fabricant : Laboratoires Urgo.