Alors que les connaissances en cicatrisation ont fortement évolué ces dernières décennies, certaines habitudes persistent encore. Le pansement gras, bien qu’ancien, reste largement utilisé dans la prise en charge des plaies, malgré des limites désormais bien documentées. Face à lui, les interfaces, qui sont des pansements non traumatiques de nouvelle génération s’imposent comme des alternatives plus performantes1,2,3,4. Comment expliquer ce décalage entre l’offre disponible et les pratiques actuelles ? Quels bénéfices concrets apportent les interfaces pour les patients… et les soignants ? Le pansement gras : un héritage centenaire dépassé Mis au point en 1914, le pansement gras représentait à l’époque une avancée majeure. Il permettait de protéger les plaies, en particulier sur les champs de bataille. Mais aujourd’hui, ce dispositif montre ses limites : Risque d’adhérence à la plaie et douleur au retrait3 (ce qui peut compliquer l’observance des protocoles chez les patients sensibles à la douleur) Dessèchement rapide3, peu compatible avec une cicatrisation en milieu humide Impact sur le confort du patient3 à cause des changements de pansement fréquents Un tournant majeur : la cicatrisation en milieu humide Un tournant majeur s’est opéré dans les années 60 avec les travaux du Dr Winter, démontrant que la cicatrisation est favorisée et le retrait moins douloureux en milieu humide6. Ce principe a conduit au développement de pansements dits modernes, parmi lesquels les interfaces occupent une place clé. Les interfaces : une réponse concrète aux limites du pansement gras Contrairement aux pansements gras, les interfaces présentent plusieurs avantages majeurs3: Adhérence faible et stable, elles permettent un retrait atraumatique pour la plaie. Absence de migration de substances, respectant l’environnement cutané. Maintien d’un milieu humide contrôlé, favorisant la prolifération des fibroblastes. Retrait indolore, participant à la réduction de la douleur ressentie par les patients. Technologiques, elles intègrent souvent des polymères ou gels innovants qui stimulent la régénération tissulaire. Ces caractéristiques en font une solution particulièrement adaptée aux tissus fragiles, en phase de bourgeonnement ou d’épithélialisation, mais aussi dans le cadre de plaies aiguës nécessitant un soin atraumatique. Des bénéfices au-delà de l’efficacité scientifique 8 patients sur 10 ressentent une douleur modérée à sévère lors des changements de pansements5 Cette douleur : Décourage le patient Entrave l’observance Alourdit la charge émotionnelle du soin L’utilisation d’interfaces permet de briser ce cercle vicieux. En garantissant un retrait doux et une protection efficace1 elles améliorent non seulement la qualité de vie du patient, mais aussi la fluidité des soins infirmiers, notamment en ville ou en structure. Conclusion : intégrer les avancées dans les protocoles de soins Adopter les interfaces, c’est inscrire sa pratique dans une démarche de soins fondée sur les preuves, centrée sur l’efficacité clinique et le confort du patient. À l’heure où la prise en charge des plaies évolue vers plus de précision et de personnalisation, le choix du pansement ne peut plus reposer uniquement sur l’habitude. Il doit s’appuyer sur des données actualisées, des dispositifs éprouvés, et une vision globale du soin. Je télécharge le Guide de prise en charge des plaies UrgoTul Interface Pansement interface souple avec matrice TLC.(1,2,3). Non substituable. Découvrir ce produit URGOSTART INTERFACE Pansement interface souple avec matrice TLC-NOSF. Non substituable. Découvrir ce produit UrgoTul Argent Pansement interface souple avec matrice TLC-Ag. Non substituable. Découvrir ce produit Références EWMA, La douleur au changement d’un pansement, European Wound Management Association, 2002. Haute Autorité de Santé (HAS). Evaluation des pansements primaires et secondaires. HAS; 2007. Disponible sur : https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2009-02/synthese_rapport_evaluation_des_pansements.pdf Haute Autorité de Santé (HAS). Les pansements : indications et utilisations recommandées. HAS; 2011. Disponible sur : https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2009-01/pansements_synthese_rapport.pdf Battu et S. Brischoux, « Le traitement des plaies », Actual. Pharm., vol. 51, no 518, p. 20 31, oct. 2012 Meaume S. La prise en charge des douleurs liées à la plaie : enquête auprès des médecins sur les pratiques en France. Journal des plaies et cicatrisations. 2010;72(15):6-10. https://www.brothier.com/saviez-vous/douleurs-et-soins/#:~:text=Ainsi%2C%201%20patient%20sur%202,des%20changements%20de%20pansements%20%C2%B9. Winter GD. Formation of the scab and the rate of epithelization of superficial wounds in the skin of the young domestic pig. Nature. 1962;193(4812):293-4. D'autres articles... Les différents types de plaie L’ulcère de jambe Lire la suite Comprendre les plaies et la cicatrisation Comprendre la thérapie de compression Lire la suite Sécurité Bonnes pratiques d’utilisation – UrgoK2 Lire la suite Sécurité Bonnes pratiques d’utilisation – UrgoStart Plus Border Lire la suite Article précédent Tous les articles