Plusieurs facteurs sont ainsi susceptibles d’être à l’origine d’une plaie, de compromettre le processus de guérison, voire même de faire évoluer une plaie aiguë en plaie chronique, avec tous les risques de récidive que cela comporte. Découvrez les facteurs de risque par catégorie.
Les facteurs de risques liés à une pathologie
L’insuffisance veineuse
L’insuffisance veineuse empêche le sang de remonter vers le haut du corps. En conséquence, elle provoque son accumulation dans les veines.
L’insuffisance veineuse est liée à un mauvais retour veineux. Une fois le sang parvenu jusqu’aux pieds par les artères, il doit ensuite remonter vers le cœur, contre la pesanteur et sans avoir la pression du cœur pour faire remonter le sang. D’autres systèmes facilitent la remontée du sang, comme la plante de Lejars, les muscles du mollet ou les valvules. Les valvules font la qualité des veines. Lorsque les valves des veines dysfonctionnent, le sang stagne et s’accumule dans les membres inférieurs, augmentant la pression veineuse. Cette hyperpression engendre la sensation de jambes lourdes, des varices et des ulcères veineux. Pour préserver le capital veineux de ses jambes, il est recommandé de pratiquer une activité physique adaptée régulière, d’éviter la station debout prolongée, éviter d’exposer ses jambes à la chaleur et de surélever les jambes.
Le diabète
Le diabète, qui déséquilibre la glycémie, altère les artères et les nerfs, notamment au niveau du pied, rendant ainsi imperceptibles certaines blessures (même infimes).
Le diabète se caractérise par un taux élevé de glucose sanguin, endommageant les vaisseaux sanguins et les nerfs, en particulier au niveau des pieds. Les lésions nerveuses peuvent entraîner une perte de sensation (neuropathie végétative), tandis que les lésions vasculaires altèrent la circulation sanguine, rendant les personnes diabétiques plus susceptibles de développer des ulcères du pied (artériopathie diabétique). Ces facteurs de risque chez les patients diabétiques vont faire passer inaperçus les microtraumatismes chroniques (de cause mécanique, par exemple lié à un mauvais chaussage ou un ongle blessant ou incarné) à l’origine d’une hyperpression puis de l’ulcération. Pour réduire les risques, une surveillance rigoureuse de la glycémie et surtout une surveillance de ses pieds au quotidien (soins réguliers des pieds, attention à l’aspect du pied, bien se couper les ongles, vérifier que les chaussures sont adaptées) et une attention médicale sont essentielles.
L’insuffisance artérielle
L’insuffisance artérielle, qui empêche la plaie d’être suffisamment irriguée en sang artériel pour cicatriser.
L’insuffisance artérielle se manifeste par une irrégularité dans la distribution du sang oxygéné, généralement due à l’athérosclérose ou à d’autres conditions. Cette mauvaise irrigation entrave la cicatrisation des plaies, car les tissus nécessitent un apport adéquat en oxygène et en nutriments. Pour minimiser les risques, il est recommandé de contrôler la pression artérielle, d’adopter une alimentation saine, de pratiquer une activité physique et d’éviter le tabagisme
La dénutrition
La dénutrition, prive l’organisme de nutriments indispensables à la cicatrisation (protéines, glucides, lipides, vitamines et micronutriments, …).
La malnutrition survient lorsque l’organisme ne reçoit pas suffisamment de nutriments essentiels. Une alimentation déséquilibrée compromet la capacité de cicatrisation de la peau et augmente le risque d’infections. Pour prévenir ce risque, une alimentation variée et équilibrée, riche en nutriments, est nécessaire. En cas de soupçon de carences nutritionnelles, une consultation médicale est recommandée pour une prise en charge appropriée.
Les facteurs de risque liés à des habitudes de vie
Le tabagisme
Le tabagisme, qui peut altérer les artères et finalement, empêcher une oxygénation suffisante de la plaie.
Le tabagisme, en altérant les parois des artères, peut réduire l’afflux sanguin vers les tissus, y compris vers les plaies. Cette diminution de l’oxygénation entrave le processus de cicatrisation. Fumer du tabac perturbe également le système immunitaire pouvant ainsi augmenter le risque d’infections. L’arrêt du tabagisme améliorera la circulation sanguine et favorisera une meilleure cicatrisation des plaies.
Le port de chaussures inadaptées
Le port de chaussures inadaptées, qui peut gêner la circulation du sang, exercer une forte pression sur une plaie existante ou encore provoquer un frottement néfaste pour la peau.
Le port de chaussures inappropriées peut entraîner une hyperpression à l’origine de plaies, une mauvaise circulation sanguine dans les pieds ou causer des frottements dommageables pour la peau. Il est recommandé de choisir des chaussures adaptées, confortables et bien ajustées pour favoriser une bonne circulation sanguine et réduire les risques de lésions cutanées.
Le non-respect des règles d’hygiène de base
Le non-respect des règles d’hygiène de base, comme se laver quotidiennement, bien se sécher jusqu’entre les orteils après sa toilette, se couper les ongles…
Le non-respect des règles d’hygiène de base, telles que le lavage quotidien, le séchage minutieux entre les orteils après la toilette et la coupe régulière des ongles, peut favoriser la prolifération bactérienne et augmenter le risque d’infections cutanées. Il est essentiel de maintenir une hygiène corporelle rigoureuse pour prévenir les complications et favoriser une cicatrisation optimale des plaies.
La sédentarité
La sédentarité, qui augmente le risque de maladies cardiovasculaires et de diabète. Un minimum d’activité physique est donc recommandé pour garantir l’équilibre du métabolisme.
La sédentarité, en diminuant l’activité physique, augmente le risque de développer des maladies cardiovasculaires et le diabète. Ces conditions médicales peuvent à leur tour compromettre la cicatrisation des plaies. Pour réduire ce risque, il est recommandé de pratiquer régulièrement une activité physique adaptée modérée, comme la marche, la natation ou le vélo, afin de maintenir une bonne circulation sanguine et un métabolisme équilibré.
Les facteurs de risque liés au profil du patient
L’âge du patient
Avec le vieillissement, la peau devient plus fine, ce qui augmente d’autant la fragilité des tissus. La personne âgée est également davantage sujette à la sécheresse cutanée, sa peau étant moins hydratée qu’une peau jeune. Son manque d’élasticité, enfin, ralentit le processus de cicatrisation des plaies
L’état psychologique du patient
Le stress et la dépression sont fréquents chez les patients souffrant d’une plaie, parfois longue à guérir. La prise en charge de ces facteurs qu’ils soient liés à la douleur, à la durée de la guérison, à la pénibilité des soins ou à un sentiment d’anxiété plus généralisé est l’une des clés du chemin vers la cicatrisation.